Produits phyto CR et FNE opposés à la reconduction possible de l’arrêté de 2006
Alors q’une note gouvernementale précise que l’arrêté sur les phytos d’il y a dix ans ne devrait pas évoluer, la Coordination rurale fustige un « manque de courage gouvernemental » et un « simulacre de concertation ».
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Le nouvel arrêté relatif aux phytos, en cours de discussion, n’en finit pas de faire réagir syndicats agricoles et organisations environnementales. Ainsi le 8 novembre 2016, la Coordination rurale critiquait la position du gouvernement « particulièrement lâche ». « Dans une note envoyée ce jour aux membres de la commission des produits phytopharmaceutiques, des matières fertilisantes et des supports de culture (CPPMFSC) », (qui devait tenir une réunion le 9 novembre), le gouvernement propose de « notifier, à titre conservatoire, les dispositions actuellement prévues par l’arrêté du 12 septembre 2006 », précise la Coordination rurale.
Le gouvernement ajoute dans cette note que « si des mesures consensuelles de nature réglementaire émergent au sein de la CCPMFSC, elles pourront être intégrées dans le projet d’arrêté qui sera notifié ». Ce « manque de courage » et cette façon de « botter en touche » sont très certainement dus aux « prochaines échéances électorales », écrit le syndicat.
Selon la Coordination rurale, l’arrêté en vigueur « laisse l’arboriculture française seule face à des contraintes et des difficultés insurmontables. » Elle ne veut donc pas que l’arrêté de 2006 soit reconduit tel quel.
« Aucun arboriculteur ne peut appliquer, sans danger sanitaire pour son verger et sa récolte », le contenu de ce texte jugé « fantaisiste ». « Laissons les agriculteurs faire leur travail : au prix des produits phytosanitaires, ils n’ont aucun intérêt à les gaspiller », écrit la Coordination.
« Simulacre de concertation »
De son côté, France Nature Environnement estime, dans un communiqué également paru le 8 novembre 2016, que la réunion du 9 novembre est « un simulacre de concertation » ayant appris par l’Administration que l’arrêté de 2006 serait reconduit. « Une fois de plus, l’Administration fait fi des attentes de la société civile, en organisant un simulacre de concertation et en ne prévoyant pas de mesures pour protéger les riverains des épandages de pesticides », déclare le responsable des questions agricoles, Jean-Claude Bévillard, cité dans un communiqué de l’organisation.
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